jeudi 13 août 2009

Victor BRAUNER Peintre (1903 - 1966)


Victor Brauner, peintre surréaliste français, est né le 15 juin 1903 à Piatra Neamtz, petite ville de Roumanie. Il est décédé le 12 mars 1966 à Paris et son corps repose au cimetière de Montmartre.

Sa jeunesse...

Il passe son enfance à Bucarest, et commence à peindre à 13-14 ans.
D’origine juive, il traverse tous les drames du début du XX° Siècle, les guerres, les invasions, les dictatures, la déportation, la fuite.
Ses parents, fervents adeptes du spiritisme, le laisse assister à des séances, dés son plus jeune âge.

Il se rend même en cachette dans le cimetière Belu de Bucarest où il peint au milieu d’une atmosphère étrange.
En 1911, il est marqué par l’ambiance inquiétante du passage de la comète de Halley qui annonçait pour beaucoup, la fin du monde.


Tous ces faits marqueront sa peinture.
De 1919 à 1921, il étudie à l’école des Beaux-Arts de Bucarest. Mais sa peinture, jugée scandaleuse n’est pas comprise; il sera renvoyé.

Les années 1920...

En 1923, Ilari Voronca, publie son premier recueil de poèmes : « Restristi » (Temps implacables). Victor Brauner illustre le recueil par des dessins expressionnistes, représentants un monde misérable où les paysages reflètent la désolation. L’atmosphère est « morne et triste ».


A partir de 1924 jusqu’à la fin des années 20, il participe au mouvement d’avant-garde de la capitale roumaine, le dadaïsme.


En octobre 1924, il édite, avec Ilarie Voronca, une revue Dada « 75 H.P. » dans laquelle il écrit le manifeste de la « picto-poésie ».


La même année, il présente sa première exposition dans la capitale Roumaine. Ses œuvres comme « le Christ au Cabaret » et « Fille à la Fabrique » feront scandale auprès d’un public non averti. Sa peinture figurative met en scène des figures d’animaux fantastiques, où une femme faisant sa toilette étale une chevelure qui se termine par des pattes d'ours, griffues.


En 1927 il se rend à Paris pour la première fois et rencontre les surréalistes. Il peindra alors les images du subconscient.



Les années 1930...



1930 : il s’installe à Paris où il rejoint Constantin Brancusi grâce auquel il rencontre les surréalistes, Tanguy et Giacometti , André Breton.


1932 : il commence une série de tableaux autour du symbole de l’œil énucléé. Ce qui sera interprété comme une prémonition. La lette D, signe de l’œil.


1933 : il expérimente des techniques différentes mélangeant le crayon, l’encre de chine, l’aquarelle et la gouache.


1933 – 1935 : il fait une série de dessins sur le thème du crime.



Dans ce tableau intitulé ironiquement «Sans titre», il ridiculise Hitler et tourne le dictateur en dérision, lui infligeant des supplices à la façon des sorciers qui plantent des aiguilles dans des figurines.





En cette année d’arrivée au pouvoir du nazisme, Il accentue les détails et souligne la nature complexe et profonde du Mal.



1934 : il expose pour la première fois à la galerie Pierre, avec notamment une pièce monumentale « la porte ». André Breton préface son catalogue et présente des toiles suggérant un univers grotesque et caricaturale. Il continue à peindre un univers concentrationnaire, et dénonce les tortures de l’Allemagne Nazie.


1935: il retourne en Roumanie. Mais la situation politique s’aggrave ; il revient en France et habite chez Tanguy en 1937.


1938 : il commence sa période des « crépuscules » : sur un fond sombre, des silhouettes de femmes luminescentes se mêlent aux branches d’arbres.


Jusqu’à la déclaration de la guerre en septembre 1939, il traverse un période dite des « chimères ». Il peint des spectres féminins enveloppés de pénombre. Elles se meuvent dans un espace de rêve, dominé par la douceur des spirales. A part la signature, aucun texte ne brouille l’image, comme si rien ne devait les perturber.



1938 : Il rencontre Jacqueline Abraham qu’il épousera en 1946.



Dans la nuit du 27 au 28 août 1938, Oscar Dominguez lui crève accidentellement un œil au cours d’une bagarre. L’anodin signe alphabétique « D » se transforme en un curieux signe prémonitoire et magique.



Toujours à la recherche de nouvelles techniques, il invente de nouveaux concepts, peinture à la cire, peinture à la paraffine, collages de papier, de carton mais aussi des substances étonnantes au regard des dates d’exécution (Portrait comestible avec des lentilles dès 1938).



Toujours figuratif, son style évolue, se transforme au gré de ses recherches et des rencontres.










5 commentaires:

  1. superbe tableau!WOUUUUUU!YOUPI!VIVE Victor BRAUNER !

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  2. J'aurais bien aimé avoir plus d'info sur le tableau d'hitler.

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  3. Yoooouuhhhhoooou !!!! Je suis subjugué devant cette oeuvre !! Quel artiste !!

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