mardi 8 décembre 2009

L'art et la Lumière

Outre l'aspect religieux que revêt le 8 décembre à Lyon, la Fête des Lumières engendre, chaque année des œuvres d'art à part entière.
La lumière n'est plus uniquement sécuritaire et se tourne de plus en plus vers l'esthétisme visuel.
Grâce à "l'Art-Technique", les "Artistes-Techniciens" manipulent cette lumière pour faire vibrer notre émotionnel, jusqu'au bien-être de notre corps et de notre esprit.

Plus question, dorénavant, de s'en servir uniquement pour éclairer nos pas.

Le noir devient couleur.

Regardez les ombres sous le lampadaire, les reflets intemporels courant sur le fleuve. Regardez bien.
La lumière se transforme en œuvres d'art à qui sait appréhender l'instant.

Et, comme à son habitude, non content d'avoir su, un jour, inventer le feu, l'homme a voulu domestiquer les rayons jaunes sortant d'une simple lampe. Il y a rajouté des bleus, des rouges, des verts...
Mais ne serait-ce pas plutôt la lumière qui nous aurait domestiquée? N’a t’elle pas le pouvoir de nous rendre serein ou terrifié? Appuyez sur l'interrupteur à côté de votre porte d'entrée. Plus de lumière; que se passe t-il?

Plus de trois millions de personnes, venus des quatre coins de notre monde se pressent durant cinq jours dans les rues féériques de Lyon. Il y a des œuvres d'art partout; ils ne savent plus où tourner leur regard.
Des œuvres engendrées non pas par de simples entreprises d'éclairage, mais par des artistes bien trop peu mis en avant.


Le jardin de la Grande Côte et ses 44 fleurs géantes constituées par des tubes de néons soufflés en verre par un artisan maître verrier.
Pour quelques minutes, vous entrez dans le Pays Merveilleux d'Alice.
Concepteur : Gilbert Moity


5 espèces végétales se partagent la place Louis Pradel, à côté de l'Opéra et de l'Hôtel de Ville.
Certaines plantes montent jusqu'à 11 m dans le ciel Lyonnais et atteignent 12 m d'envergure.
Conception et production : TILT



L'Opéra


Deux façades de la place des Terreaux reçoivent de plein fouet des effets graphiques et sonores fantastiques articulés autour des différents cycles météorologiques.


Le Musée des Beaux-arts brûle et fond sous la chaleur.


L'immense métronome bat la mesure, la neige tombe en bourrasques et le gel fait craquer les façades.


De violents orages s'abattent sur la ville.


Les aiguilles de la pendule géante indique inexorablement le temps qui passe. Notre ombre pourra t-elle le retenir?
Conception : Marie Jeanne Gauthé - Fabrice Chouillier
Production : Light Motif


Les jeux de lumières et les effets sonores morcellent et reconstruisent l'église Saint-Nizier.
Artiste : Marc Dumas
Création sonore : Isaac Bonnaz
Production : Fa Musique Luminance



Les arbres qui longent la rue de la République sont habillés par 400 ressorts lumineux composés de guirlandes de LEDS de couleur.
Sté Leblanc Chromex :  Patrick Bosvert
 

Façade du théatre des Célestins.


L’opération Les Lumignons du Coeur du Secours Populaire Français s'est installée sur l'esplanade du théatre des Célestins.  

C'est avec l'autorisation du Musée des Beaux-arts de Lyon, que la ville s'est lancée dans une visite imaginaire des oeuvres des grands maîtres. Peintures, sculptures, céramiques anciennes etc, sont projetées sur un écran géant circulaire: la grande roue de la place Bellecour.
  Production exécutive : GL Events


Du haut de sa stèle, Louis XIV veille sur le manège, une des roues les plus hautes d'Europe avec ses 55 m de diamètre.

Sur les bords de la Saone, la Basilique de Fourvière trône sur la ville et la cathédrale Saint Jean s'ennorgueillit de sa parure.

"Il n'y a pas de lumière sans ombre." Louis Aragon
"C'est l'oeil qui fait la lumière." René Barjavel

samedi 28 novembre 2009

mardi 10 novembre 2009

Les nouvelles oeuvres de Christine HEPPE

Christine HEPPE s'amuse à tromper notre perception de la perspective.
En peignant des sujets inanimés ou statiques, elle confond notre oeil, qui, cherchant toujours à reconnaître l'évidence, nous entraine dans l'illusion.
Sa technique picturale envahit la toile, et le trompe-l'œil devient d'une réalité surprenante.








Tromper notre oeil,
Tromper notre ennui,
Tendre un peu vers le rêve,
Tendre simplement vers nous-même...


jeudi 29 octobre 2009

AIDEZ NOUS à retrouver l'Artiste qui à peint ce tableau...


Cette oeuvre vient d'être retrouvée au fond d'un garage par son propriétaire. 
Elle dormait là depuis de nombreuses années.

Son propriétaire, l'avait acquise sur une brocante et n'avait jamais pensé qu'elle pourrait être l'oeuvre d'un artiste de renom.

Si vous avez la moindre idée de qui pourrait-être le peintre, laissez nous un message.






Nous n'avons, pour seule marque de reconnaissance, que cette signature, à gauche en bas du tableau.

Ce tableau porte le tampon, sur le chassis, de la SPADEM (Société de la Propriété Artistique des Dessins et Modèles).
La SPADEM avait été créée en 1954 et avait pour but de défendre les intérêts des créateurs dans le domaine des arts graphiques, plastiques, photographiques et appliqués.
L'association a été mise en liquidation judiciaire en 1996.

Le chassis porte en son centre des traces de lettres majuscules qui sont pratiquement éffacées.

Si vous aussi, vous avez un tableau, une sculpture etc... dont vous ne connaissez pas l'auteur, contactez-nous. Nous tenterons de vous aider dans vos recherches.

samedi 24 octobre 2009

MATISSE tout simplement ...

C’est dans la petite ville de Cateau-Cambrésis, dans le nord de la France, que naît Henri MATISSE, le 31 décembre 1869.

1890 : Matisse est malade et sa mère, pour le distraire, va lui offrir une boite de couleurs. Il va alors tomber dans « un espèce de paradis ». Le dessin deviendra sa force vitale.

Malgré la réticence de son père quand à une future carrière artistique, il obtient, en 1891 de se rendre à Paris où il fréquentera l’Académie Julian.

En octobre 1892, il va s’inscrire aux cours du soir de l’Ecole des Arts décoratifs où il va rencontrer son ami de toujours, Marquet.

En 1895, son travail est remarqué par Gustave Moreau qui va le faire rentrer dans son atelier. Il va s’épanouir dans une ambiance chaleureuse et libérale, au milieu d’autres futurs artistes comme Rouault, Desvallières, Flandrin, Linaret…

Il va apprendre avec passion, patience et méthode en travaillant d’abord les valeurs avant de rechercher les couleurs.

En 1896 et 1897, alors qu’il expose aux Salons de la Nationale, il passe deux été à Belle-Ile chez un ami de Van Gogh. Il y rencontrera le monde des impressionnistes, et prendra contact avec Rodin et Pissarro.

En 1898, après son mariage, il se rend en Corse et à Toulouse où il sera ébloui par une étonnante lumière méridionale. Sa peinture sera alors un mariage de couleurs claires et colorés.


Matisse - Maisons à Fennouillet 1898/1899 – Toulouse - Huile sur carton 24,5cm x 36cm.



Au bout d’un an, il retourne à Paris et tente, malgré les difficultés matérielles, de se débrouiller pour réaliser sa propre exploration personnelle.

Il va rencontrer Derain et Jean Puy à l’Académie de la rue de Rennes où il étudie la figure pendant que Barye et Rodin l’initie à la sculpture.

Sa première exposition privée sera faite chez Vollard en juin 1904.

En 1905, il devient la vedette du Salon d’Automne avec Derain, Friesz, Manguin, Rouault, Vlaminck, Dufy, et le critique d'art Louis Vauxcelles, surnomme la salle où sont exposées ces œuvres "la cage aux fauves". Les artistes sont alors surnommés "les fauves ». Ils vont faire scandale mais aussi sensation.

C’est alors qu’il rencontre un certain Picasso.


Matisse - Fenêtre ouverte - Collioure 1905

De 1906  à 1913, il va voyager en Algérie, en Italie, en Allemagne, en Espagne, au Maroc et même à Moscou. Son influence va s’exercer dans le monde entier. De ses voyages, il va rapporter un nouveau style, peignant des paysages clairs et fluides aux couleurs chaudes et exotiques.

En 1909, il s’installe à Issy-les-Moulineaux où il va réaliser, dans le calme de son jardin, certaines de ses plus grandes œuvres.



Matisse - La serpentine 1909 - Donation Jean Matisse Bronze - 56.5x28.5x19cm.
En 1917, il accompagne Marquet à Marseille et à Nice.

Matisse Tempête à Nice -  1919 - Hôtel de la Méditerranée - Nice  - Huile sur toile

La lumière est si paradisiaque qu’il décide, en 1921, de s’y installer définitivement.

« Quand j'ai compris que chaque matin je reverrais cette lumière, je ne pouvais croire à mon bonheur. Je décidai de ne pas quitter Nice, et j'y ai demeuré pratiquement toute mon existence ».

Matisse y peint Autoportrait, Ma chambre au Beau-Rivage, Intérieur au violon, Intérieur à Nice, La fenêtre ouverte .






L Odalisque au coffret rouge - 1926








Odalisque au tambourin - 1926







Odalisque aux magnolias - 1923-1924








Odalisque assise à l'échiquier - 1928



"Quand Matisse est mort, il m'a laissé en héritage ses odalisques, et c'est mon idée de l'orient, bien que je n'y sois jamais allé." Pablo Picasso


Matisse - Fenêtre à Tahiti - 1935-1936.

En 1941, atteint d’un cancer, il est hospitalisé à la clinique du Parc de Lyon. 


1943 – 1944 Une des planches composants l’album « Jazz » 

L'album "Jazz" réuni vingt compositions en papier, gouaché à l’avance et découpé.
"l’esprit des gouaches découpées correspond à l’essence de la musique de jazz" Matisse.



 Matisse photographié par Henri Cartier-Bresson en 1944.





Séance de pose avec Lucienne Bernard, Villa Le Rêve, Vence, 1946. Copyright fonds Hélène Adant, Bibliothèque Kandinsky, Centre Pompidou, Paris.


Matisse dessine depuis son lit des esquisses de Saint Dominique pour la chapelle du Rosaire à Vence. Nice, 1950.


Matisse - Le platane 1951 - Pinceau et encre de Chine sur papier 150x150cm.


En 1951, il achève le dernier grand chantier de sa vie, la chapelle du Rosaire à Vence qu’il avait commencé en 1948.

« Cette chapelle est pour moi l'aboutissement de toute une vie de travail et la floraison d'un effort énorme, sincère et difficile. » Matisse



Matisse - Baigneuse dans les roseaux 1952.Nice Gouache découpée 168.5x48cm


 
 
 
Il décèdera le 3 novembre 1954, à Nice.
"Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir." Henri Matisse.